En effet, ledit atelier réunit les représentants des organisations de petits producteurs, des institutions du secteur privé, internationales, panafricaines et régionales, mais surtout les représentants des gouvernements. L’objectif visé est la mise sur pied des bases d’un programme régional durable et concerté en faveur de la gestion des risques agricoles, l’identification des pratiques adéquates et le partage des expériences nationales.
Il faut préciser qu’en Afrique de l’Ouest, l’agriculture contribue à hauteur de 35 % au Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie 60 % de la population active. Face à cet apport considérable, l’on ne saurait minimiser les risques, encore nombreux, tels que la fragilité des exploitations familiales, les épidémies végétales ou animales, l’instabilité des marchés, les changements climatiques, etc.
Selon l’ingénieur agroéconomiste en charge des Programmes de développement rural à la Commission de la CEDEAO, Dr Koffi Emmanuel Glé, ce projet servira à trouver des stratégies efficaces pour diminuer les menaces, rendre les systèmes agricoles plus résilients, garantir la souveraineté et la sécurité alimentaires, voire rendre les jeunes et les femmes autonomes grâce à l’innovation et à la création d’emplois. De plus, ce programme s’inscrit dans une vision de réduction de l’immigration clandestine.
La CEDEAO et la PARM sont unies depuis 2014 pour fortifier la résilience de l’agriculture en Afrique de l’Ouest. Ayant déjà lancé des projets pilotes aux résultats convaincants au Sénégal, au Niger, au Ghana et au Burkina Faso, l’heure est venue de passer à l’échelle régionale.
L’atelier régional dédié à la Gestion des Risques Agricoles s’aligne sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et intègre les politiques nationales.
Durant cet événement, plusieurs sujets clés sont abordés, à savoir : la promotion de l’inclusion sociale, l’autonomisation des jeunes et des femmes, le renforcement de la résilience des agriculteurs, l’institutionnalisation de la gestion des risques agricoles, l’accès aux financements, la sécurité des investissements agricoles, etc.
D’après la commissaire en charge des Affaires économiques et de l’Agriculture à la CEDEAO, Massandjé Touré-Litsé, il s’agit d’une étape majeure visant à transformer les menaces en opportunités grâce à une gouvernance agricole solidaire et audacieuse.
Par ce projet, la CEDEAO et la PARM posent les bases d’un dispositif régional efficace, capable de protéger durablement les systèmes agricoles en Afrique de l’Ouest, mais aussi de créer un avenir serein et sécurisé pour les générations rurales futures.