Le Rwanda est en conflit avec la RDC dans le Kivu depuis mars 2022. Ainsi, Kigali accuse la Belgique d’utiliser « des mensonges et des manipulations pour créer une opinion hostile à l’égard du Rwanda ». Selon le gouvernement rwandais, la Belgique a pris parti pour la RDC.
Le document souligne que cette décision du Rwanda vise non seulement à préserver les intérêts nationaux et la dignité des Rwandais, mais également à défendre les principes de respect mutuel, de paix et de souveraineté.
Il est important de préciser que, lundi, l’Union européenne a adopté des sanctions contre des personnalités rwandaises en raison du soutien de Kigali à l’attaque du M23 en RDC. Kigali estime que ces sanctions sont le résultat d’une pression exercée par la Belgique au sein de l’UE.
Suite à cette annonce, Maxime Prévot, le ministre belge des Affaires étrangères, a indiqué que des mesures similaires seraient prises, estimant que Kigali ferme la voie du dialogue en cas de désaccord.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase
En novembre 2021, les membres du M23 ont mené une offensive dans le Nord-Kivu. Depuis lors, la RDC accuse le Rwanda de soutenir ce groupe rebelle, tandis que Kigali reproche à la RDC d’appuyer les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe paramilitaire.
Les actions de la Belgique contre le Rwanda dans ce conflit susmentionné représentent une pilule difficile à avaler pour les autorités rwandaises. De surcroît, le Rwanda souligne dans le communiqué qu’il n’a toujours pas digéré le rôle de la Belgique dans le génocide contre les Tutsi en 1994.
Conformément à la Convention de Vienne, le Rwanda s’engage tout de même à protéger les locaux, les biens et les archives de la mission diplomatique belge à Kigali.