De son côté, l’Organisation internationale de la Francophonie a été notifiée et respecte la décision du Niger, bien que celle-ci lui déplaise. Oria K. Vande Weghe, porte-parole de l’OIF, a indiqué sur TV5 Monde, au soir de cette annonce, que l’organisation se considère comme un « dommage collatéral d’une situation géopolitique qui la dépasse ». Elle a ensuite ajouté que « l’OIF va rester proche des Nigériens ».
Cette note s’adresse à tous les ambassadeurs nigériens à l’extérieur. Or, la coopération entre le pays et l’OIF avait été suspendue en juin 2023, suite au coup d’État contre le président élu, Mohamed Bazoum. L’OIF exigeait la libération dudit président ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel.
Il faut rappeler que le Niger a adhéré à l’OIF en 1970, seulement 12 ans après avoir obtenu son indépendance. Environ 3 millions de Nigériens sont francophones, soit un total de 13 % de la population du pays.
L’OIF, dont le siège est à Paris, compte désormais 91 États et gouvernements. Ses missions demeurent, entre autres, la promotion de la langue française, des droits de l’homme, de la diversité culturelle et linguistique, de la démocratie, de l’éducation et de la paix.
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso sont alliés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’OIF a indiqué que le Burkina Faso a déjà annoncé une initiative similaire à celle du Niger. Cependant, le gouvernement burkinabè n’a, jusqu’ici, fait aucune communication officielle sur le sujet. Quant au Mali, aucune démarche n’a été annoncée.