Le conseil d’administration de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) est présidé de manière tournante et pour une année civile par le président de l’Assemblée générale. Depuis le 3 janvier 2025, Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances, est le nouveau président du conseil d’administration de la BDEAC, en même temps président de l’Assemblée générale de ladite institution. Il remplace à ce poste, le Tchadien Tahir Hamid Ngulin, ministre d’État, ministre des Finances, du budget, de l’Économie et du Plan. Après sa désignation, Louis Paul Motaze a présidé une session extraordinaire de l’Assemblée générale de la BDEAC.
Louis Paul Motaze prend le relais du Tchadien Tahir Hamid Ngulin qui a approuvé le 23 décembre 2024 un financement de 125 milliards F pour stimuler le développement dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Ces fonds seront principalement alloués aux secteurs de l’agro-industrie, du tourisme et de la finance. Concernant l’agro-industrie, un secteur que la BDEAC s’est engagée à soutenir, dans son Plan stratégique Azobé pour la période 2025-2027, il sera notamment question de financer la modernisation des infrastructures agricoles, et soutenir les PME actives. L’objectif étant de réduire les importations de produits locaux car, la zone importe actuellement l’équivalent de 2 000 milliards de F de produits chaque année.
Les fonds réservés au tourisme permettront de développer ce secteur qui constitue un catalyseur du développement socio-économique à travers les emplois directs et indirects qu’il génère. Il favorise également la libre circulation des personnes et des biens, un facteur clé de l’intégration sous-régionale. S’agissant de la finance, il s’agira en 2025 de promouvoir l’inclusion financière, d’améliorer l’accès aux services bancaires et de soutenir le développement du secteur financier régional. Ce qui devrait permettre de stimuler l’activité économique et favoriser l’entrepreneuriat.
L’objectif de la BDEAC est d’augmenter le taux de croissance de la CEMAC de 2,6% en 2024 à 3,2% en 2025, selon les prévisions de l’institution chargée du financement du développement dans la zone.