Selon ledit communiqué, l’Algérie a détruit un drone malien immatriculé TZ-98D dans la région de Kidal, à Tin-Zaouatène, cercle d’Abeibara, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Cet acte est considéré comme hostile par les gouvernements des trois pays.
En effet, les conclusions de l’enquête ont révélé que ce drone devait servir à neutraliser un groupe terroriste qui planifiait des attaques contre l’AES. Ainsi, « le Collège des Chefs d’État de l’AES condamne avec la plus grande énergie cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et le peuple algérien », peut-on lire dans le document.
D’après les autorités maliennes, l’épave de l’appareil militaire a été localisée au sud de la frontière entre le Mali et l’Algérie, à 9,5 kilomètres, soit 441 mètres.
Les mesures prises par le Mali sont, entre autres, la convocation de l’ambassadeur d’Algérie sur le territoire malien, le dépôt d’une plainte pour acte d’agression devant les instances internationales, mais aussi le retrait de l’Algérie du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), avec effet immédiat. Le Cemoc est considéré comme une alliance de diverses armées du Sahel, créée pour la lutte contre le terrorisme.
Fin janvier 2024, le Mali avait annoncé la fin de l’Accord d’Alger signé en 2015. Cet accord pour la paix et la réconciliation au Mali visait à stabiliser le pays, qui fait face à une crise sécuritaire depuis 2012. En décembre 2023, l’Algérie et le Mali avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs, à la suite d’une mésentente.
Le gouvernement malien accuse l’Algérie de proximité avec des groupes terroristes, notamment dans la région frontalière. Pour l’heure, le gouvernement algérien n’a pas encore réagi.
Le Collège des Chefs d’État de l’AES rappelle à l’Algérie que la lutte contre le terrorisme demeure une priorité pour l’AES, et exige également qu’elle adopte une posture constructive pour la promotion de la sécurité et de la paix dans la région.
Dans ce document, le Collège des Chefs d’État de l’AES rassure ses populations : les Forces de défense et de sécurité sont mobilisées pour assurer leur protection et leur sécurité sur toute l’étendue du territoire confédéral.