La Namibie a élu sa première femme présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, l’actuelle vice-présidente issue du parti au pouvoir, dès le premier tour avec 57,31% des suffrages à l’issue du scrutin du 27 novembre, a annoncé le 3 décembre 2024 la commission électorale de ce pays d’Afrique australe. Le premier opposant, Panduleni Itula, arrive loin derrière avec seulement 25,50% des voix dans cette élection qui a connu une forte participation et de nombreux cafouillages obligeant à prolonger le scrutin de plusieurs jours.
L’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo), le parti de Netumbo Nandi-Ndaitwah surnommée «NNN», dirige le pays riche en minerais, qui compte 3 millions d’habitants, dont les deux tiers ont moins de 30 ans, depuis son indépendance en 1990. «Merci pour votre confiance», a sobrement déclaré la nouvelle présidente, affirmant qu’elle tiendrait ses engagements pris auprès des électeurs. Pendant sa campagne, elle a notamment promis la création en cinq ans de plus de 250 000 emplois, avertissant que «le monde de l’entreprise ne peut prospérer que si la politique est stable». Elle s’est aussi engagée à attirer des investissements «grâce à la diplomatie politique».
Figure de la lutte pour l’indépendance, Netumbo Nandi-Ndaitwah porte des positions conservatrices, étant notamment partisane d’une législation stricte en matière d’avortement. La Swapo a également remporté les élections législatives qui se tenaient en même temps, en obtenant 51 sièges contre 20 pour l’IPC. Ce score est toutefois en baisse par rapport aux 63 sièges détenus par la Swapo dans l’assemblée précédente.