Les échanges en tête-à-tête entre Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo, et Sergueï Lavrov, ministre russe des Relations étrangères, ont duré plus de deux heures. Les deux personnalités ont passé en revue la coopération établie en 1964 entre leurs deux pays. Ils ont également évoqué l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et la crise libyenne. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais Jean-Claude Gakosso, Sergueï Lavrov a affirmé que les deux parties étaient déterminées à renforcer la coopération militaire et technique.
Sergueï Lavrov a, en outre, évoqué la situation en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali et en Somalie, disant qu’il est important de travailler à la stabilisation de ces pays. Il a annoncé l’appui de la Russie à la démarche du président Denis Sassou NGuesso pour la résolution de la crise libyenne. Sur la crise ukrainienne, le chef de la diplomatie russe a pointé « la responsabilité des Occidentaux » dans l’avènement de ce conflit et la poursuite de l’escalade. Il a surtout rejeté « tout diktat et politique de chantage dans les relations internationales ». Sergueï Lavrov a rejeté l’hypothèse selon laquelle son pays a violé les récents accords conclus avec l’Ukraine en relation avec la Turquie et l’ONU, pour l’exportation des céréales. Pour lui, les frappes de l’armée russe sur le port d’Odessa ont visé des dépôts d’armes et de munitions fournies à Kiev par l’Occident, dénonçant un grossissement des faits : « Il n’y a pas d’obstacle à l’application de l’accord du 22 juillet 2022 », a-t-il déclaré.