La 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2025) n’aura pas lieu en Guinée. La Confédération africaine de football (CAF) l’a notifié aux autorités guinéennes, le 30 septembre 2022 à Conakry. Patrice Motsepe, président de la CAF, a discuté de ce retrait avec le colonel Mamadi Doumbouya. Ce dernier, arrivé au pouvoir en septembre 2021, avait récemment érigé la CAN 2025 en « priorité nationale ». Mais le nouveau régime guinéen ne pouvait rattraper le retard accumulé depuis huit ans. « Pour la CAN 2025, la décision a été prise de ne pas continuer avec la Guinée parce que les infrastructures, malgré le grand effort déployé par les autorités, ne sont pas au niveau pour que la compétition puisse s’y dérouler. Il a été décidé de rouvrir l’appel à candidature pour la CAN 2025 », a indiqué Patrice Motsepe lors d’une conférence de presse.
Après ce camouflet infligé à la Guinée qui espérait tant voir la grand-messe du football africain se dérouler sur son sol, de nombreux Guinéens ne décolèrent pas. Pour la présidente des femmes du Parti du renouveau et du progrès, « c’est le rêve de tous les Guinéens qui est brisé comme ça. Il y a eu un manque de volonté de la part des autorités. Elles ont fait semblant de pouvoir le faire, ce n’est pas possible. Moi, je pense que c’était juste pour faire du populisme ». Dans une tentative visant à rassurer les populations, le gouvernement guinéen à travers Lansana Béa Diallo, ministre des Sports, affirme que les infrastructures qui font défaut sortiront de terre d’ici 2025.
Reste désormais à savoir quel pays organisera la 35e CAN, après le Cameroun (janvier-février 2022) et la Côte d’Ivoire (début 2024). Les rumeurs vont bon train. « Dix pays ont déjà l’ambition de déposer une candidature à la CAN 2025 », a déclaré Patrice Motsepe, le 1er octobre à Alger, mettant les points sur les i. « Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun pays en Afrique qui va être favorisé ou qui pourra faire pression à propos d’un autre pays. Cela ne se produira pas », a-t-il martelé, désireux de « bâtir un processus consistant à être juste, équitable et à traiter tout le monde sur un pied d’égalité ».