Le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rendu public le 4 août 2022, montre que l’espérance de vie en bonne santé sur le continent africain a augmenté pour atteindre 56 ans en 2019, contre 46 en 2000, bien qu’elle soit encore bien inférieure à la moyenne mondiale de 64 ans. Cette hausse sur le continent est plus importante que dans toute autre région du monde au cours de la même période. Globalement, l’espérance de vie n’a augmenté que de cinq ans.
« La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population », a déclaré la Dr. Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Fondamentalement, cela signifie que davantage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies », a-t-elle ajouté.
L’amélioration de la prestation des services de santé essentiels, les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, figurent parmi les facteurs qui ont contribué à prolonger cette espérance de vie en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. L’agence onusienne met également en exergue les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses, grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005. En moyenne, la couverture des services de santé essentiels s’est améliorée pour atteindre 46 % en 2019, contre 24 % en 2000.
Ces avancées pourraient néanmoins, être « compromises par l’impact de la pandémie de COVID-19, à moins que des plans de rattrapage solides ne soient mis en place », signale l’OMS. En plus de cette pandémie, d’autres menaces planent : cancer et d’autres maladies non transmissibles. En moyenne, les pays africains ont signalé des perturbations plus importantes dans les services essentiels que les autres régions. Plus de 90 % des 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021 ont signalé une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels, les services de vaccination, de lutte contre les maladies tropicales négligées et de nutrition étant les plus touchés.