C’est le Dr. Coetzee qui a été le premier à alerter les autorités sud-africaines de l’existence possible d’un nouveau variant du coronavirus. Des tests de laboratoire ont confirmé qu’elle avait raison, et l’OMS a déclaré qu’il s’agissait d’un variant préoccupant, l’omicron. Plusieurs pays d’Europe dont la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, la République tchèque ont détecté sur leur sol le nouveau variant du COVID-19, appelé Omicron.
« Il n’y a pas de raison de paniquer, ce n’est pas un territoire inconnu. Nous avons plus de vingt mois d’expérience en matière de gestion de la pandémie, des différentes vagues et des différents variants. » Comme le président Cyril Ramaphosa la veille, le ministre de la santé sud-africain, Joe Phaahla, a appelé au sang-froid face à l’émergence du variant Omicron, au cours d’une conférence de presse, le 29 novembre.
Une seule certitude à ce stade : les contaminations augmentent très rapidement. « Je crois que nous sommes tous effarés par la vitesse à laquelle les chiffres grimpent, sachant que nous avions très peu de transmissions il y a encore une semaine », souligne l’épidémiologiste Salim Abdool Karim, spécialiste des maladies infectieuses souvent comparé, à l’époque où il dirigeait le comité de conseil ministériel de lutte contre le COVID-19 sud-africain, au docteur américain Anthony Fauci.
Les Pays-Bas avaient annoncé le 29 novembre qu’un total de 14 personnes étaient porteuses du variant Omicron dans le pays, figurant toutes parmi des passagers partis d’Afrique du Sud et diagnostiqués positifs au COVID-19 deux jours plus tôt à leur arrivée à Amsterdam. Les deux échantillons avaient été prélevés avant même que l’Afrique du Sud ne rapporte à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avoir détecté ce nouveau variant le 24 novembre.
La détection du variant Omicron dans plusieurs pays européens inquiète ces derniers jours. Encore grandement inconnu, son grand nombre de mutations fait craindre à la communauté scientifique qu’il en tire une plus grande contagiosité, une résistance aux vaccins actuellement utilisés, ou encore une plus grande virulence. Ce dernier point est particulièrement surveillé, car cela pourrait entrainer une forte hausse des admissions à l’hôpital et du nombre de morts.
Actuellement, ce que l’on sait, c’est que le variant Omicron présente beaucoup plus de mutations que le variant Delta, selon une première « image » réalisée et publiée par le prestigieux hôpital Bambino Gesù de Rome. Mais « cela ne signifie pas automatiquement que ces variations sont plus dangereuses, simplement que le virus s’est encore adapté à l’espèce humaine en générant un autre variant », précisent les chercheurs.