Madame Chantal Biya, première dame du Cameroun, et Djaïli Amadou Amal, lauréate du prestigieux prix Goncourt des Lycéens 2020, ont évoqué la problématique du roman « Les Impatientes ». Cette œuvre parue aux éditions Emmanuelle Collas, donne la parole à trois femmes peules à qui l’on ne cesse d’assener « Munyal », patience en peul, pour leur faire accepter leur destin et sa violence induite, le mariage forcé et la polygamie. Par ailleurs, la romancière s’attache à montrer à quel point les femmes, d’abord victimes, reproduisent de manière inconsciente ces violences, que ce soit dans le cadre de l’excision ou du mariage forcé où le rôle de la mère « dans la persuasion et le harcèlement » de la jeune fille est important.
Les violences faites aux femmes et la scolarisation de la jeune fille, sont des questions auxquelles Madame Chantal Biya est très sensible. En reconnaissance de l’appui de longue date apporté à l’éducation inclusive, en particulier en faveur des filles, des jeunes femmes, des orphelins et des plus démunis, ainsi qu’à la recherche, au traitement et à la prévention du VIH et SIDA, que ce soit dans le cadre de son organisation Synergies africaines contre le SIDA et les souffrances, qui associe d’autres premières dames africaines, de son travail avec le projet de l’UNESCO de lutte contre le SIDA Families First Africa, ou des activités du Centre international de recherche sur le VIH / SIDA qui porte son nom et qui est basé à Yaoundé, la première dame du Cameroun a été nommée ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO, pour l’éducation et l’inclusion sociale, en 2008.
A ce titre, Madame Chantal Biya travaille principalement avec les secteurs de l’éducation et des sciences de l’organisation onusienne. Elle contribue efficacement aux efforts de l’organisation en matière d’égalité des genres, d’autonomisation des femmes et des jeunes filles, d’aide aux personnes vulnérables et aux minorités dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Convergence de vues donc entre la première dame du Cameroun et Djaïli Amadou Amal.
Pour aider à la prise de conscience chez la femme et la jeune fille, l’écrivaine a créé, dès 2012, l’association Femmes du Sahel, qui œuvre en faveur de l’éducation des filles de la région de l’Extrême-Nord. Très émue au terme de cette rencontre, Djaïli Amadou Amal a exprimé toute sa reconnaissance à la première dame pour ses félicitations et ses encouragements. En effet, l’épouse du chef de l’Etat a fait part à l’écrivaine de sa fierté pour ce brillant prix qui honore le Cameroun en général et la femme en particulier.