4 septembre 1870, 4 septembre 2020, la IIIe République de France a 150 ans. Pour célébrer cet anniversaire, Emmanuel Macron, à son tableau impressionniste, a ajouté l’image d’un chef de l’Etat qui esquisse depuis trois ans sa vision de la République, de la citoyenneté, de la laïcité, reprenant son travail par endroits, laissant des blancs à d’autres, quand certains pans de la fresque apparaissent. Offensif, Emmanuel Macron a établi : « la République n’est pas donnée, jamais acquise, c’est une conquête, elle est toujours à protéger ou à reconquérir. Etre français, c’est d’abord aimer passionnément la liberté ». Deux jours après l’ouverture du procès historique, au Palais de justice de Paris, des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, en défenseur de la laïcité, « qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire, n’est pas séparable d’une liberté d’expression allant jusqu’au droit au blasphème », le président français a prévenu qu’« il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe ». Face à la multiplication des violences à l’encontre des élus notamment, Emmanuel Macron a tenu un discours ferme : « ceux qui s’en prennent aux policiers, gendarmes, magistrats, élus de la République doivent être lourdement condamnés ». « Force à la loi, jamais à l’arbitraire. Ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre et aux élus ne passeront pas », a-t-il insisté, reconnaissant que « l’égalité des chances n’est pas encore effective dans notre République ». Vantant les mérites de la défense de la République, Emmanuel Macron a soutenu qu’« on ne choisit jamais une part de France : on choisit la France ».
Toutes proportions gardées, les valeurs défendues et les combats menés par Emmanuel Macron sont similaires aux grandes lignes du tableau du président Paul Biya, commandant à bord d’un navire Cameroun traversant des eaux particulièrement troubles à cause de plusieurs crises sécuritaires. Comme Emmanuel Macron, le président Paul Biya lutte contre la montée des discours haineux contre les institutions de la République, dans les médias et autres réseaux sociaux, et défend l’intangibilité du territoire camerounais. « L’histoire et la géographie nous ont amenés à vivre ensemble dans un espace commun », rappelait le président Paul Biya, le 19 avril 1995 à Maroua, en apôtre du vivre ensemble. Mendiant de la paix, il manie habilement la carotte et le bâton face aux terroristes aux velléités sécessionnistes qui sèment horreur et désolation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Bâton contre les atrocités perpétrées avec l’intervention des Forces de défense, carotte en renouvelant permanemment l’offre de paix à travers le comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, dont les centres accueillent les ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces centres offrent un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux repentis de ces entreprises de guerres désireux de répondre à l’offre de paix formulée par le président Paul Biya. Depuis Paris au Panthéon, le président Emmanuel Macron s’adressait donc aussi terroristes aux velléités sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et aux promoteurs de discours particulièrement haineux et insurrectionnel sous le couvert de petits partis politiques. Preuve s’il en était encore besoin, que le monde est un grand village.