Au cours d’une brève cérémonie en présence de personnalités politico-administratives venues de divers horizons du continent, Wamkele Mène, le secrétaire général de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) a reçu les clefs du siège des mains du président ghanéen Nana Akufo-Addo. « En tant qu’hôte du Secrétariat de la ZLECAF, le Ghana s’est acquitté pleinement de ses obligations et engagements convenus avec la Commission de l’Union africaine et nous avons, aujourd’hui, remis un bureau entièrement meublé et adapté, dans un endroit sécurisé et facilement accessible dans le centre commercial d’Accra, pour abriter le Secrétariat permanent de la ZLECAF. Nous avons également fourni un logement résidentiel meublé approprié en tant que résidence officielle du secrétaire général de la ZLECAF », a déclaré Nana Akufo-Addo. Le président du Niger, Issoufou Mahamadou a vu en cette cérémonie, une nouvelle étape franchie dans le processus de mise en œuvre de la ZLECAF, « malgré les vicissitudes liées notamment à la pandémie de covid-19 ». Il a surtout rendu un vibrant hommage à la patrie du docteur Kwame Nkrumah, l’un des pères fondateurs de l’Union africaine.
« En plus des fonds nécessaires au démarrage de l’institution, le président Nana Akufo-Addo, en mettant gracieusement à la disposition de notre organisation continentale, l’Union africaine, un immeuble de grand standing pour abriter le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine, traduit en acte la volonté du peuple ghanéen à rester un des porte-flambeaux de l’intégration africaine », a souligné Issoufou Mahamadou. Le président nigérien porte la vision de la ZLECAF, projet phare de l’UA qui vise l’intégration de l’ensemble de 55 Etats de l’UA, dont 54 Etats africains ont signé l’intention d’adhésion. A ce jour, 28 Etats seulement ont déjà ratifié l’accord.
Initialement prévue pour le 1er juillet, l’entrée en vigueur de la ZLECAF a été repoussée au 1er janvier 2021, en raison de la crise sanitaire de COVID-19. La mise en œuvre de la création d’un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063, reprendra en temps utile. Pour Wamkele Mène, la mise en œuvre de l’accord sur la ZLECAF « continue pour les Etats qui en sont partie prenante, et plus important encore, la volonté politique est toujours là ». Il conclut sur une note d’optimisme. « Nous n’avons reçu aucun signal de la part des Etats signataires qu’ils souhaitaient s’en éloigner. Au contraire. Je reste très optimiste, l’accord sera mis en œuvre dès l’instant où les conditions sanitaires le permettront ».