La SONARA est tombée selon certaines sources. Elle ne fait plus que du TRADING, c’est-à-dire acheter des produits finis sur le marché international, pour les revendre sur le marché local. Cette situation est liée à l’incendie survenue le 31 mai 2019 dans un contexte où elle n’avait pas d’assurance. Les travaux de réfection sont évalués à 200 milliards FCFA pour les 4 unités de production endommagées.
Toutefois, ce qui est plus grave c’est que nous avons appris que le jour de l’incendie de la SONARA, ENEO a coupé l’électricité à 5 reprises. Et à chaque coupure, toute la SONARA était à l’arrêt parce qu’il n’y avait pas de groupes électrogènes. Ce qui est une catastrophe pour une entreprise de cette envergure et les dirigeants devaient être limogés et jetés poursuivis en justice pour négligence. L’incendie a eu lieu 5 mois après la nomination de l’homme de Ngoh Ngoh Ferdinand, le SGPR, Jean Paul Simo Djonou à la tête de la SONARA.
En effet, de sources concordantes l’incendie la SONARA n’a pas été réparé à ce jour. Ce que l’on sait c’est que l’incendie est parti d’une pompe à gaz en travaux qui n’était pas bien protégé qui a explosé à côté du four qui fonctionnait avec du pétrole brut. Ce qui a entraîné l’explosion.
Des menaces sur le système financier après l’incendie
L’incendie qui a endommagé, il y a des mois, quatre unités de l’unique raffinerie du pays fait peser une lourde menace sur le secteur bancaire local et le budget de l’État. Aucune des solutions envisageables n’est indolore. Jean-Paul Simo Njonou avait cru bien faire. Le 1er juin, soit le lendemain de l’incendie qui a ravagé, à Limbe, dans le Sud-Ouest, quatre des treize unités de l’unique raffinerie de pétrole du Cameroun, le directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) s’est fendu d’un communiqué à l’intention des partenaires déclarant « un cas de force majeure ». Invoquant ce dernier, la Sonara a arrêté pour au moins deux ans sa principale activité de raffinage, qui lui permettait jusque-là de rembourser ses emprunts. Cette annonce technique et juridique, adressée premièrement aux fournisseurs et aux clients de la Sonara, a provoqué une secousse dans le microcosme bancaire local.
Et pour cause. Au cours des dernières années, les banques camerounaises ont prêté plus de 500 milliards de F CFA (plus de 760 millions d’euros) à la Sonara dans le cadre de son plan d’expansion et de modernisation. L’encours de cette dette est supérieur à 300 milliards de F CFA selon les professionnels du secteur, et l’entreprise publique prévoyait pas moins de 30 milliards de F CFA pour faire face aux échéances de remboursement de la seule année 2019.
L’incendie de Limbe a fait donc courir un important risque de crédit aux principaux établissements bancaires du pays. En matière d’exposition, les filiales de Standard Chartered Bank (84 milliards de F CFA), Afriland First Group (67 milliards), Ecobank (56 milliards), BGFI (42 milliards), Société générale (24 milliards), United Bank for Africa (15 milliards), les plus importantes du pays, sont également les plus engagées.
Pour les banques camerounaises, l’incertitude financière engendrée par l’incendie de la Sonara un récent rapport commandé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, évaluait les dégâts à 287 milliards de F CFA est aggravée par des exigences réglementaires. En effet, la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) leur impose de faire des provisions sur les créances qui leur sont dues après quatre-vingt-dix jours d’impayés.