Comme l’exige la loi électorale, les bureaux de vote ont ouvert dès 8h00 sur l’ensemble du territoire, ainsi que dans les représentations diplomatiques camerounaises à l’étranger. Les électeurs sont sortis en masse suivant les premières observations des médias nationaux et internationaux. Une bonne nouvelle pour le vote, contrairement à l’année 2018 qui avait connu une abstention relative. Les Camerounais ont eu rendez-vous avec l’histoire, Dimanche 12 Octobre. Face au Président Paul Biya donné grand favori, très expérimenté et à la tête du pays depuis 1982, onze autres candidats se sont présentés. Parmi ces acteurs politiques de premier plan, figurent deux alliés d’hier à savoir les anciens Ministres Issa Tchiroma Bakari, et Bello Bouba Maigari. L’ex-ministre de l’emploi à quant à lui voté à Garoua, et l’ancien Ministre du tourisme et des loisirs, s’est quant à lui exprimé dans son village natal, à 50 km du chef-lieu de la région du Nord. Samuel Hiram Iyodi du FDC, à quand voté à Douala 2ème, tandis que Serge Espoir Matomba était du côté de Bonamatumbe par Bonabéri. Quant au président du PCRN Cabral Libii, il s’est dirigé vers le Lycée d’Éséka salle B pour accomplir son devoir civique, tandis que Akere Muna votait à Yaoundé-Bastos, et Joshua Oshi du SDF au Lycée Joss de Douala entre autres.
Que prévoit la loi après le vote ?
Le vote s’est achevé à 18H00 et le dépouillement a immédiatement commencé dans de nombreux bureaux de vote. Ce scrutin s’est déroulé « sans incidents majeurs » à déclaré le ministre de l’Administration territoriale lors d’une conférence de presse donnée dimanche soir. Il a réitéré sa mise en garde à l’encontre des candidats ou des plateformes qui donneraient des résultats avant le Conseil constitutionnel : « C’est la ligne rouge à ne pas franchir, » a-t-il insisté. Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 26 octobre pour proclamer les résultats définitifs.
Le ministère de l’Administration territoriale a autorisé 55.000 observateurs électoraux locaux et internationaux, dont l’Union africaine. Plusieurs plateformes ont prévu de compiler les résultats de manière indépendante, pour la protection du vote. Il est à noter que dès la fermeture des bureaux de vote, seuls les organismes habilités dans le processus de comptage des voix, notamment les démembrements d’Elecam, sont habilités à transmettre les procès verbaux. Toute initiative de tiers visant à publier des résultats partiels et inexacts est interdit par les dispositions juridiques nationales.
Après le vote, les résultats provisoires seront compilés par Elecam puis transmis au Conseil constitutionnel. La validation finale est faite par le Conseil constitutionnel, seule institution habilitée à proclamer les résultats de l’élection, dans un délai n’excédant pas 15 jours à compter de la date de clôture du scrutin. De façon globale, aucun incident majeur n’a été déploré sur le territoire national, en marge de certaines rumeurs infondées sur les réseaux sociaux. Le Directeur Général d’Elecam Erik Essousse a d’ailleurs rassuré lors de son débriefing d’après-vote, soulignant que le matériel électoral dans son ensemble a été acheminé dans tous les bureaux de vote, aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger.





