En 2022, près de 30 000 enfants de moins de 15 ans et plus de 300 000 femmes vivaient avec le VIH/Sida au Cameroun. Ces chiffres ont été communiqués le 12 mai 2023 lors de la première réunion statutaire du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS). La réunion présidée par le ministre de la Santé publique (Minsanté) et président du CNLS, Manaouda Malachie, avait pour objectif de faire un rapport d’activités de l’année écoulée et de présenter le plan d’action 2023.
Un total de 1 705 activités avaient été planifiées en 2022. Il s’agissait de se rapprocher progressivement de l’élimination du VIH/Sida à l’horizon 2030. Et comme première activité, le dépistage. Plusieurs opérations ont été mises en œuvre aussi bien dans les formations sanitaires que dans les communautés. Près de 3 millions de personnes ont été testées. Résultat : plus de 70 000 personnes testées positives. Le chiffre le plus élevé ayant été relevé dans la tranche des 25-49 ans.
En seconde activité, figure l’intensification de la prévention différenciée (mobile de proximité, service de prévention après les heures de travail, clinique mobile). Autre avancée, l’accroissement de l’offre de service. En effet, le nombre d’établissements de prise en charge est passé de 848 à 2 909 entre 2018 et 2022.
L’évolution de la file active (nombre total de patients infectés et pris en charge dans un service au cours de l’année), la progression dans la suppression de la charge virale, la régression des cas de décès sont également à mettre au crédit du CNLS. Seulement pour le Minsanté, il en faut plus pour atteindre l’ambition de 95-95-95 (95% de la population diagnostiquée, 95% des personnes testées positives sous traitement et 95% des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable) en 2025.
«Le taux de prévalence globale reste de 2,5% et il y a certaines régions où il faudrait faire beaucoup plus d’efforts. Notamment le Sud, le Centre et l’Adamaoua. Nous avons aussi des jeunes de 15 à 49 ans sur lesquels il faudra travailler davantage pour réduire le taux d’incidence», a relever le président du CNLS, déclinant le plan d’action pour l’exercice en cours.