Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de riposte contre la pandémie du coronavirus au Cameroun, prescrite par le président Paul Biya, et placée sous la coordination du Premier ministre, d’énormes ressources humaines, logistiques et surtout financières ont été consenties, afin, non seulement de limiter et de contenir la propagation du COVID-19, mais aussi, de protéger les masses populaires. Si la réponse du Cameroun face à la pandemie a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants, malheureusement, de fortes odeurs de détournement de fonds alloués au plan de riposte national se dégagent.
L’une des résolutions du collectif budgétaire signé le 3 juin par le président de la République, est la création d’un compte d’affectation spéciale dédié au fonds de solidarité nationale pour la lutte contre la pandémie de COVID-19 et ses répercussions économiques et sociales. Par cet acte, le chef de l’Etat a donné une matérialité budgétaire à ce fonds et son compte reçut une enveloppe conséquente de 180 milliards de F. Dans l’approche pragmatique, réaliste et transparente du chef de l’Etat, cette cagnotte est consacrée aux dépenses sanitaires liées à la lutte contre la pandémie notamment celles relatives au dépistage, la prise en charge des malades et les mesures administratives de régulation sociale. Il prend également en charge les dépenses réalisées en faveur des personnes vulnérables affectées par la crise sanitaire à savoir la mise en place du fonds de solidarité de soutien des enfants de la rue, l’extension du programme de filets sociaux, le développement de l’enseignement à distance et les actions qui seront menées par les administrations publiques notamment les ministères du secteur de l’éducation pour conclure l’année scolaire et académique, des aides financières de l’Etat aux entreprises qui sont dans les secteurs d’activités affectés par la pandémie à travers entre autres l’apurement de la dette intérieure, du stock des crédits Tva et l’acquisition d’intrants agricoles en vue de réduire la dépendance alimentaire. Il y a aussi le financement de la recherche et de l’innovation dans la lutte contre le coronavirus plus précisément le développement de la pharmacopée locale. A cette allocation se sont ajoutés les 116 milliards de F, en termes de facilités accordées par l’Etat pour aider les entreprises au cours de l’exercice 2020.
Comme on peut le constater, l’audit demandé par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, sur instruction du président Paul Biya vise pratiquement tous les départements ministériels, et non le seul ministère de la Santé publique. Toutefois, le ministère de la Santé publique est le principal gestionnaire du fonds spécial de solidarité nationale créé par le président de la République avec une dotation initiale d’un milliard de F. Cette initiative, consacrée au financement des opérations relevant de la stratégie de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun, a enregistré des contributions significatives d’institutions, entreprises nationales et internationales, et de nombreux particuliers.
Pour la gestion de ces fonds, dans un contexte marqué par la diminution des ressources publiques, le président Paul Biya a prescrit rigoureuse transparence. Dans l’optique d’une revalorisation de la moralité publique, cet appel participait de la vision d’un projet de société cohérent et ambitieux, et résonnait comme un leitmotiv de la pensée présidentielle. Avec l’audit commandé le 15 décembre, le temps de l’évaluation du degré de respect des symboles de la République par les différents gestionnaires a sonné. Au terme de cette opération, les délinquants en col blanc qui, par des actions criminelles, distraient à leur bénéfice des ressources destinées au développement et au bien-être du peuple camerounais, seront connus et sans doute punis. Affaire à suivre…