Afrique Monde
  • Accueil
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • Santé
  • Culture
  • Environnement
  • Sports
  • Dossiers
Aucun résultat
Afficher tous les résultats
  • Accueil
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • Santé
  • Culture
  • Environnement
  • Sports
  • Dossiers
Aucun résultat
Afficher tous les résultats
Afrique Monde
Aucun résultat
Afficher tous les résultats
Accueil Politique

Candidature d’Alassane Ouattara : combien de morts faut-il pour son retrait ?

Vent debout contre un troisième mandat du président Alassane Ouattara, l'opposition ivoirienne et une partie de la société civile s'illustrent par de fortes mobilisations. Le bilan de la répression des premières manifestations affiche déjà au moins 4 morts.

Daniel Elanc par Daniel Elanc
août 18, 2020
dans A La Une, Actualités, Politique
0
Candidature d’Alassane Ouattara : combien de morts faut-il pour son retrait ?
68.2k
PARTAGES
74.1k
VUES
FacebookTwitterWhatsapp

L’annonce du président Alassane Ouattara, le 6 août, de briguer un troisième mandat consécutivement au cas de force majeure né du décès, le 6 juillet, d’Amadou Gon Coulibaly, alors candidat déclaré du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), passe mal. D’ordinaire à couteaux tirés, les différentes composantes de l’opposition ivoirienne ont trouvé dans le rejet de la candidature d’Alassane Ouattara un motif de cohésion. Bien qu’interdites par les autorités pour non-respect « des procédures appropriées » des manifestations ont été organisées en fin de semaine écoulée.

A Bonoua, au Sud-Est, fief de l’ex-première dame Simone Gbagbo, un jeune de 18 ans a été tué lors de heurts avec les forces de l’ordre. Des violences ont fait trois morts à Daoukro, fief de l’ancien président Henri Konan Bédié, et ancien allié d’Alassane Ouattara, mais qui juge sa candidature à un troisième mandat « illégale ». Des personnes ont été tuées dans des affrontements entre ses partisans et des jeunes favorables au président Ouattara. « Le calme revient timidement, mais nous déplorons trois morts » a indiqué une source sécuritaire, sous le couvert de l’anonymat. D’autres heurts ont eu lieu entre manifestants et force de l’ordre, notamment dans la capitale économique Abidjan. Ces manifestations ont rassemblé plusieurs centaines de personnes. « Nous manifestons pour le départ du président Ouattara, parce que sa candidature viole la Constitution. Nous ne voulons pas accepter un troisième mandat », a expliqué un habitant du quartier d’Anono. Corroborant la thèse de l’inéligibilité du président Alassane Ouattara, Martin Bleou, agrégé de droit public et science politique, professeur titulaire des Universités, président d’honneur de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, ancien vice-président de l’Union interafricaine des droits de l’homme et ancien ministre de la Sécurité intérieure, livre son analyse sur la question du troisième mandat.

 Non-rétroactivité : inévocable

Selon Martin Bleou, le principe de la non-rétroactivité, consacré par la Constitution et opposable au pouvoir législatif ou, plus largement, à toute autorité infra-constituante, ne joue qu’à l’égard de la règle nouvelle. En d’autres termes, c’est lorsque la règle de droit est nouvelle qu’intervient le principe de la non-rétroactivité pour faire échec à son application à des situations antérieures à l’édiction de ladite règle. Ce principe tend à assurer la sécurité juridique et, par conséquent, à lutter contre les remises en cause des situations acquises. Or, le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels n’est pas une règle nouvelle. Pour lutter contre le pouvoir à vie ou la patrimonialisation du pouvoir, la Constitution du 1er août 2000 a posé des limites en consacrant le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux. Ce principe n’a pas été abrogé par la Constitution du 8 novembre 2016, laquelle par l’effet de son article 55, alinéa 1er, reconduit le principe de la limitation des mandats présidentiels à deux. Il suit de là que le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels n’est pas nouveau. Car, par la volonté du constituant, autorité suprême, ce principe existe depuis 2000.

Première élection de la 3e République : un fallacieux prétexte

Pour Martin Bleou, cet autre argument ne peut, non plus, prospérer en tant qu’il relève du sophisme : le décompte du nombre de mandats ne peut se faire à partir de la date de l’avènement de la Constitution de 2016, mais, bien plutôt pour compter de 2000, c’est-à-dire de la consécration du principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels qui n’a pas cessé d’exister depuis 2000. Il n’est pas question de savoir quel est l’adjectif numéral ordinal qui s’applique à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il ne s’agit pas de savoir si elle est la première ou la dixième élection organisée sous la Constitution de 2016. Il s’agit plutôt de savoir si Alassane Ouattara, qui a bénéficié, déjà, de deux mandats présidentiels, peut être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020 sans que le principe de la limitation, qui existe depuis 2000, le rattrape ou lui soit opposable. La question devant être appréciée par rapport au nombre de mandats présidentiels reçus par Alassane Ouattara depuis la consécration du principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux et non depuis la naissance de la troisième République, l’on aboutit au constat qu’au regard du droit, Alassane Ouattara n’est pas éligible à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

A LIRE AUSSI

Nigéria : les chantiers majeurs de Bola Tinubu, le nouveau président

Journée mondiale sans tabac : «Cultivons des aliments, pas du tabac»

Turquie : les vastes chantiers de Recep Tayyip Erdogan après sa victoire

Tags: Alassane OuattaraCôte d'ivoire
Article Précédent

Etats-Unis : Donald Trump perd son meilleur ami

Article Suivant

Présidentielle ivoirienne : Charles Konan Banny choisit son candidat

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afrique Monde International

Abonnement à partir de 1€

S'abonner
EN CE MOMENT
Nigéria : les chantiers majeurs de Bola Tinubu, le nouveau président
Journée mondiale sans tabac : «Cultivons des aliments, pas du tabac»
Turquie : les vastes chantiers de Recep Tayyip Erdogan après sa victoire
Destination Rwanda : Paul Kagame mise sur le développement du transport aérien
Nigeria : les adieux de Muhammadu Buhari à la marine nationale

3 Rue Jean Moulin 28230 Epernon France

redaction@afriquemonde.fr

+33 605 556 153

NEWSLETTER

NOS RUBRIQUES

  • A La Une
  • Actualités
  • Culture
  • Economie
  • Politique
  • Santé
  • Science
  • Société
  • Sports
  • A Propos de Nous
  • Contact
  • Meyomessala International

© 2021 Groupe Byssen

Aucun résultat
Afficher tous les résultats

© 2021 Groupe Byssen

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

error: Content is protected !!