Le message du président de la République du Cameroun à l’occasion de la fin d’année 2023 et du nouvel an 2024, rendez-vous médiatique le plus attendu par ses compatriotes, a tenu toutes ses promesses. Le président Paul Biya a commencé par dresser le bilan de l’année 2023.
Bilan de 2023
Malgré un contexte défavorable, le taux de croissance est estimé à 3,9% avec une inflation maîtrisée et stabilisée à environ 6,7%. Le Cameroun a, au cours de l’année écoulée, poursuivi ou lancé ou fait avancer plusieurs chantiers dans différents domaines. Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et de ses environs à partir du fleuve Sanaga, l’installation de 44 000 panneaux solaires couvrant 40% des besoins en électricité dans les trois régions septentrionales, le bitumage ou la réhabilitation de 700 km de route, et déblocage de 72 milliards de F pour résoudre les attentes des enseignants, sont les majeures réalisations revisitées par le numéro un camerounais. Ensuite, il s’est projeté dans le futur.
Autosuffisance en énergie
2024 est l’année de l’autosuffisance du Cameroun en matière d’énergie électrique. Mieux, le pays de Paul Biya accédera au statut envié de pays exportateur d’électricité. La raison se trouve dans l’aboutissement de plusieurs chantiers structurants lancés depuis le septennat des Grandes réalisations, dont le barrage de Nachtigal et l’usine de pied du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. La résorption de la pénurie des produits pétroliers qui a causé de nombreux désagréments passe par la réhabilitation de la raffinerie nationale (SONARA), dont le chef de l’État a prescrit l’accélération.
Fluide connectivité par la route
Le président de la République a annoncé la livraison d’au moins 600 km de nouvelles routes bitumées. Sont annoncés, les travaux sur : la voie expresse Lolabé (port de Kribi)–Campo, longue de 39 kilomètres; les axes Bangem-Nguti, Guidjiba-Taparé, longs de 57 kilomètres; le dédoublement de l’Entrée Nord de la ville de Yaoundé, 22 kilomètres de linéaire; l’axe Mampang-Angossas, long de 30 kilomètres; et les axes Ngoura-Ndélé-Gari Gombo–Yokadouma; Batouri-Yokadouma-Moloundou, longs de 173 kilomètres.
Autre annonce, la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua. «Les négociations se poursuivent également avec nos partenaires financiers, en vue de l’achèvement des travaux de construction de la route Mora-Dabanga-Kousséri et de la réhabilitation des routes Edéa-Kribi et Douala-Bafoussam», a déclaré le président Paul Biya. En bonne place également, les projets autoroutiers, avec notamment le démarrage de la construction de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen et celui de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. Cerise sur le gâteau, il annoncé le démarrage des travaux sur la route Ebolowa-Kribi.
Solutions aux revendications des enseignants
Le 31 décembre 2023, le président de la République du Cameroun a annoncé qu’un dialogue constructif se poursuivra en 2024 avec les syndicats reconnus pour la prise en compte des aspirations et des préoccupations des seigneurs de la craie. Une provision complémentaire de 102 milliards de F a été constituée dans le budget de l’État, au titre de l’exercice 2024, afin d’apurer les dépenses résiduelles. «Il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés», a tranché le président Paul Biya, promettant être intransigeant pour le respect du droit à l’éducation de notre jeunesse.
Bonne gouvernance
Le président Paul Biya a tenu le discours de la vérité : «il est loisible de constater que malgré la bonne volonté des pouvoirs publics, la mise en œuvre des différents projets devant permettre de répondre aux aspirations de nos populations se heurte à une contrainte majeure. Celle de l’insuffisance des ressources financières nécessaires». Dans la foulée, il a prescrit une thérapie de choc : «la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics est, très clairement, un impératif pour la préservation des ressources publiques. Elle va connaître une intensification notable au cours de l’année qui s’annonce».
En plus d’assainir la gouvernance, cette option contribuera à l’amélioration du climat des affaires qui est, à l’évidence, une condition essentielle à l’attraction des investissements étrangers, ainsi qu’à la création d’un secteur privé vigoureux, susceptible, grâce à une création dynamique d’emplois et de richesses, de faciliter notre accession à l’émergence.