« Compte tenu, d’une part, de son attitude irrévérencieuse et de défiance ouverte vis-à-vis de l’autorité du chef de mission, et d’autre part, des rapports incestueux par l’intéressé depuis plusieurs années, avec la brigade anti-sardinards (BAS), et qu’il cherchait à mettre à contribution pour commettre avant son départ définitif un forfait similaire à celui dont l’ambassade a été l’objet le 26 janvier 2019, l’accès à la chancellerie lui est désormais interdit, quel que soit le prétexte », tranchait sentencieusement Alfred Nguini, chef de la mission diplomatique du Cameroun en France, dans une note de service datée du 11 mai 2020. A la suite du saccage de l’ambassade de Paris, le 26 janvier 2019, l’ambassadeur de l’époque a ouvert une enquête en interne pour répondre à la question de savoir comment une cohorte de truands a pu accéder à la chancellerie fermée un samedi soir ? Activant plusieurs leviers, Alfred Nguini a découvert le pot aux roses. M. Ongolo Barthélémy Xavier est un policier ripou. Il entretient des rapports incestueux depuis plusieurs années, avec la BAS. Du haut de son grade de commissaire divisionnaire de Police, il a facilité l’accès de l’ambassade aux voyous de la BAS. Cette honteuse contribution aux actes d’une rare couardise perpétrés contre les symboles de l’Etat du Cameroun, motive la note de service du 11 mai.
Balayant d’un revers de la main les instructions contenues dans cette note de service, profitant du changement de chef de la mission diplomatique, usant de ses attributs de policier, et s’appuyant sur les privilèges dont il jouit dans la société de gardiennage assurant la sécurité de l’ambassade, Ongolo Barthélémy Xavier manipule les vigiles à sa guise. En s’attachant les services de Abdelaziz Moundé Njimbam, proche d’une certaine presse à gages, le policier corrompu s’est assigné une nouvelle mission : faire tomber Samuel Mvondo Ayolo avant de quitter Paris. Le diplomate rebelle entend rendre publiques les soi-disant factures de l’actuel ministre, directeur du cabinet civil de la présidence de la République (DCC), du temps où il était ambassadeur du Cameroun en France. De quoi Ongolo Barthélémy Xavier a-t-il vraiment peur ?
L’affaire dite de « la résidence de l’ambassadeur du Cameroun à Paris », acquise à environ 3 milliards de F, à l’issue d’un processus entaché de nombreuses irrégularités, met en avant deux personnes : Lejeune Mbella Mbella, ambassadeur initiateur du projet, et Ongolo Barthélémy Xavier, le flic chargé de gérer les rondelettes affaires de rétro-commissions. Le coût jugé disproportionné comparativement aux prix du marché à l’époque des faits, et l’état de délabrement de cette résidence de Saint-Maur-des-Fossés, sont les principaux éléments qui ont poussé l’ambassadeur Samuel Mvondo Ayolo à ne pas intégrer cette demeure. Un revers que ne digèrent pas les principaux acteurs de l’acquisition de cette résidence dont, la seule évocation du nom suffit à leur faire perdre le sommeil. Après Samuel Mvondo Ayolo, Alfred Nguini a fait pareil. Lejeune Mbella Mbella et ses réseaux s’activent dans l’ombre pour que André-Magnus Ekoumou, nouvellement nommé ambassadeur du Cameroun en France, intègre cette hideuse résidence, véritable épée de Damoclès sur leur tête. Aujourd’hui les Camerounais demandent surtout à Ongolo Barthélémy Xavier et ses acolytes de rendre aussi publiques les factures de Lejeune Mbella Mbella ancien ambassadeur du Cameroun à Paris et celles de son beau-fils David Moukala. Oui les Camerounais feront eux-mêmes les comparaisons et tireront les conclusions. Le DCC, lui, est au four et moulin jouant à la perfection sa partition aux côtés du chef de l’État, pour l’atteinte de l’émergence économique du Cameroun en 2035.